• Á l'occasion de la journée mondiale du réfugié,  Migreurop demande « la fermeture des camps de migrants en Europe et au-delà »

    Á l'occasion de la journée mondiale du réfugié, le 20 juin 2010, Migreurop - réseau euro-africain - demande « la fermeture des camps de migrants en Europe et au-delà ».

    Comme l'a récemment relevé le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) il est de plus en plus difficile de distinguer « un réfugié climatique d'un migrant économique, un exode forcé d'une migration choisie », car ces causes d'exil sont étroitement entremêlées. De même que sont aujourd'hui indistinctement enfermées, dans des camps en Europe et autour de la Méditerranée, des populations contraintes à se déplacer. De plus en plus : à Chypre, des candidats réfugiés sont condamnés à des peines de prison pour entrée illégale, puis placés en centre de rétention où ils attendent pendant des mois une réponse. En Grèce, en Italie et à Malte, des étrangers sauvés ou interceptés en mer après de longs périples sont conduits dans des camps fermés, peu important qu'ils aient demandé protection. L'Espagne, la France et la Belgique maintiennent également des personnes qui sollicitent l'asile à leur arrivée dans les aéroports, alors que d'autres États enferment des demandeurs d'asile relevant du règlement Dublin II. Dans ce contexte brouillé, chercher des « alternatives à la détention des demandeurs d'asile », comme le préconisent certains, est illusoire : c'est le principe de l'enfermement des exilés qu'il faut remettre en cause.

    Dans ce texte, Migreurop invite les opinions publiques à refuser toutes les logiques d'enfermement des étrangers, et demande aux gouvernements des États membres de l'Union européenne et des pays situés à ses frontières d'en finir avec la criminalisation des migrants et l'utilisation de la détention à des fins de contrôles migratoires.

    Lire le texte « Pour la fermeture des camps d'étrangers, en Europe et au-delà »


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    Le 16 mai 1944 les nazis avaient planifié l’extermination des Roms au camp de Birkenau. Avertis de ce plan par le secrétaire du camp, les Roms s’organisèrent. Ils s’armèrent de pioches, haches et pieds de biche et refusèrent de sortir de leurs baraques, attendant les SS à l’intérieur, dans l’intention de se saisir de… leurs mitraillettes. Face à cette résistance, les SS reculèrent.
    Afin que l’histoire ne se répète, il ne suffit pas de commémorer les morts. Il faut aussi et surtout célébrer l’insurrection de ceux qui ont subi cette histoire terrible. Pour la première fois, La voix des Roms le célébrera dans la fête, dans la vie à laquelle ces Roms tenaient au point de défier la machine exterminatrice au moyen de pioches.


    SOURCE : Association La voix des Roms - Voir la Video

     

    www.lavoixdesrroms.org


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  • Dans un grand entretien à lire ce lundi dans La Tribune, le sociologue et philosophe français Edgar Morin revient longuement sur la crise grecque et ses conséquences.

    La Tribune : l'impuissance à apporter une solution au problème grec n'est-elle pas la démonstration d'une crise des finalités de l'Europe ?


    Edgar Morin : La finalité première de l'Europe, c'était d'en finir avec les guerres suicidaires. Face à l'Union soviétique et ses satellites, il fallait créer et sauvegarder un espace de démocratie et de liberté. Donc, l'idée première était fondamentalement politique. Mais la résistance des Etats nationaux à abandonner une parcelle de souveraineté pour créer une entité politique supranationale a bloqué cette évolution. Dans les années 50, les grands courants économiques qui traversaient l'Europe occidentale ont permis de constituer une unité économique qui s'est achevé avec la constitution de l'euro. Mais sans aller au-delà. Nous avons payé cher cette débilité politique, par exemple avec la guerre de Yougoslavie. Et aujourd'hui, dans le cas de la Grèce, on mesure bien l'absence d'une autorité politique légitime. L'Europe est arrivée dans un état d'impuissance. Elle est paralysée par son élargissement et son approfondissement est bloqué par la crise actuelle.

    La montée du nationalisme en Europe vous inquiète-t-elle ?


    Avant même 2008-2009, il y avait déjà des poussées de nationalisme, certes limités à 10 ou 15% des voix, mais qui représentaient quelque chose de nouveau dans le paysage européen. Là-dessus s'est greffée la crise financière et économique, qui favorise ces tendances xénophobes ou racistes. L'Europe est arrivée à une situation « crisique » puisque pour la première fois, l'hypothèse que l'euro puisse être abandonné par un pays comme la Grèce a été émise, même si cela a été pour la rejeter. L'euro que l'on pensait institué de façon irréversible ne l'est pas. En fait, on ne sait pas très bien vers quoi le monde se dirige. Et, bien qu'il s'agisse d'une situation très différente de celle de 1929 ne serait ce que par le contexte européen, il ne faut pas oublier que c'est dans le pays le plus industrialisé d'Europe, l'Allemagne, qu'Hitler est arrivé légalement au pouvoir en 1933. Je ne veux pas dire que nous sommes condamnés à une troisième guerre mondiale, mais l'aggravation de la crise économique peut avoir des conséquences politiques et sociales extrêmement graves.

    Quelle est la nature profonde de la crise que nous traversons ?

    Par delà son déclenchement local, aux Etats-Unis, cette crise est liée à l'autonomisation du capitalisme financier, à l'ampleur de la spéculation, au recours de plus en plus important au crédit chez les classes moyennes appauvries, et aux excès d'un crédit incontrôlé. Mais la cause globale est l'absence de régulation du système économique mondial. Le règne du libéralisme économique est fondé sur la croyance que le marché possède en lui des pouvoirs d'autorégulation, et aussi des pouvoirs bénéfiques sur l'ensemble de la vie humaine et sociale. Mais le marché a toujours eu besoin de régulations externes dans le cadre des Etats nationaux. Après la mythologie du communisme salvateur, la mythologie du marché salvateur a produit des ravages, de nature différente, mais tout aussi dangereux.

    Une autorité planétaire telle que le G20 apporte-t-elle la réponse ?

    Nous sommes dans le paradoxe de la gestation d'une société monde où l'économie et les territoires sont reliés entre eux, mais pour qu'il y ait au-dessus de cela une autorité légitime, il faudrait qu'il y ait le sentiment d'une communauté de destin partagé. Pour des problèmes vitaux comme la biosphère, la prolifération des armes nucléaires ou l'économie, il n'y a pas de véritable régulation mondiale. Ce qui se passe dans l'économie est à l'image des autres débordements, des autres crises du monde. La crise économique n'est pas un phénomène isolé. Elle éclate au moment où nous vivons une crise écologique.

    C'est une crise de civilisation ?

    C'est une crise des civilisations traditionnelles, mais aussi de la civilisation occidentale. Les civilisations traditionnelles sont attaquées par le développement, la mondialisation et l'occidentalisation, qui sont les trois faces d'une même réalité : le développement détruit leurs solidarités, leurs structures politiques, produit une nouvelle classe moyenne qui s'occidentalise, mais aussi en même temps un gigantesque accroissement de la misère. Le développement à l'occidentale est un standard qui ne tient pas compte des singularités culturelles. Le paradoxe c'est que nous donnons comme modèle aux autres ce qui est en crise chez nous. Partout où règne le bien être matériel, la civilisation apporte un mal être psychologique et moral dont témoignent l'usage des tranquillisants.

    L'individualisme n'a pas apporté seulement des autonomies individuelles et un sens de la responsabilité, mais aussi des égoïsmes. La famille traditionnelle, les solidarités de travail, de quartier se désintègrent et la compartimentation de chacun dans son petit cercle lui fait perdre de vue l'ensemble dont il fait partie. Il y a les stress de la vie urbaine, la désertification des campagnes, toutes les dégradation écologiques, la crise de l'agriculture industrialisée. C'est pour cela que j'ai écrit un livre qui s'appelle "politique de civilisation", pour exprimer l'urgence et l'importance des problèmes que les politiques ne traitent pas.

    Nicolas Sarkozy a semblé un temps s'en inspirer ...

    Il a complètement abandonné cette idée. Quand il l'a lancé aux vœux du nouvel an 2008, beaucoup de médias ont dit qu'il reprenait mon expression. J'ai été interrogé, j'ai rencontré le président mais on a vite vu que l'on parlait de deux choses différentes. Il pensait à l'identité, aux valeurs, à la Nation, moi à une politique de correction des dégâts du développement économique.

    L'Allemagne a pris une position très dure sur la Grèce. Est-elle tentée de faire éclater l'Europe actuelle ?

    L'une des tragédies de l'Europe, c'est que les nations sont égocentriques. L'Allemagne a une politique germanocentrique et forte de son poids elle essaie de l'imposer aux autres. La décomposition de l'Europe pourrait être une des conséquences de la crise. Mais pour le moment, ce n'est pas l'hypothèse la plus probable. La relation entre la France et l'Allemagne est toujours solide. Il faudrait arriver à une nouvelle phase de la crise avec une montée des nationalismes.. Les partis néo-nationalistes sont à peu près au même stade que le parti hitlérien avant la crise de 1929 mais cela ne veut pas dire qu'ils ne pourraient pas représenter 30% dans des circonstances catastrophiques. Nous avons vécu dans l'illusion que le progrès était une loi de l'histoire. On se rend compte désormais que l'avenir est surtout incertain et dangereux. Cela crée une angoisse qui pousse les gens à se réfugier dans le passé et à se plonger dans les racines. C'est d'ailleurs un phénomène mondial, pas seulement européen parce que la crise du progrès a frappé toute la planète avec dans de nombreux pays l'idée que l'occidentalisation des mœurs allait leur faire perdre leur identité. Nous vivons une situation planétaire régressive. Le test, c'est qu'est arrivé au pouvoir aux Etats-Unis un homme aux qualités intellectuelles exceptionnelles, un américain qui a une vraie expérience de la planète, un politique qui a montré une maturité extraordinaire - le discours sur le racisme, le discours du Caire -, et voilà que cet homme est aussitôt paralysé comme Gulliver. La seule chose qu'Obama a réussi en partie après un gigantesque effort est la réforme de la sécurité sociale. Mais bien qu'il ait conscience que le conflit israélo-palestinien est un cancer qui ronge la planète, il n'a pas réussi à faire plier Netanyaou. L'Amérique est toujours enlisée en Irak, prisonnière d'une guerre en Afghanistan, le Pakistan est une poudrière. Obama est arrivé au pouvoir trop tard dans un monde qui a mal évolué.

    La Chine devient une puissance de plus en plus autonome. Quel rôle lui voyez-vous jouer à l'avenir ?

    La Chine est une formidable civilisation, a une énorme population, beaucoup d'intelligence, une possibilité d'avenir exceptionnelle. Mais son développement actuel se fonde sur la sur-exploitation des travailleurs, avec tous les vices conjugués du totalitarisme et du capitalisme. Son taux de croissance fabuleux permet certes l'émergence d'une classe moyenne et d'une classe aisée, mais il ne favorise pas l'ensemble de la population. Il y a une énorme corruption et de puissants déséquilibres potentiellement dangereux pour la stabilité du pays. Le parti communiste chinois n'assoit plus son pouvoir sur un socialisme fantôme, il s'appuie sur le nationalisme. On le voit avec Taiwan, le Tibet. C'est un pays qui a absorbé le maximum de la technique occidentale et qui maintenant réalise d'énormes investissements en Afrique et ailleurs pour assurer ses approvisionnements en pétrole et en matières premières. C'est un pays qui est devenu le premier émetteur de CO2 du monde. Il faudrait trois planètes pour permettre le développement de la Chine au rythme actuel. Cela reste un point d'interrogation pour l'avenir.

    Vous venez de ressortir des textes sur Marx. Pourquoi aujourd'hui ?

    Je ne suis plus marxiste. J'ai été marxien, meta-maxiste. Marx est une étoile dans une constellation qui compte bien d'autres penseurs. Même quand j'ai été marxiste, j'ai intégré comme dans "L'homme et la mort", Freud et Ferenczi , beaucoup d'auteurs qui étaient maudits par les orthodoxes marxisants. J'ai toujours pensé qu'il fallait unir les différentes sciences, unir science, politique et philosophie. Il faut un savoir non pas complet mais complexe sur les réalités humaines et sociales. Toute ma culture universitaire a été faite dans ce sens là, dans ce que j'appellerai une anthropologie complexe, réunissant les acquis de toutes les connaissances qui permettent de penser l'homme et d'appréhender la réalité humaine. Jamais on n'a su autant de choses sur l'homme et pourtant jamais on n'a aussi peu su ce que signifiait être humain, a dit Heidegger, parce que toutes ces connaissances sont compartimentées et dispersées. Mon esprit transdisciplinaire doit donc quelque chose à Marx.

    Mais dans ce livre aussi, je montre toutes les énormes carences qu'il y a dans la pensée de Marx qui ignore la subjectivité, l'intériorité humaine. L'essentiel de l'humain n'est pas d'être un producteur matériel. Il y a aussi toute cette part de mythe, de religion, qui existe même dans la société la plus technique comme les Etats-Unis. Ma vision tente donc de dépasser Marx. Mais ce qui le rend important aujourd'hui, c'est que c'était le penseur de la mondialisation. Celle-ci est une étape de l'ère planétaire qui commence avec la conquête des Amériques et qui se déchaîne au 19ème siècle au moment où écrit Marx. Marx a très bien compris le marché mondial qui conduirait à une culture mondiale. Marx était très ambivalent. Par exemple, il voyait que le capitalisme détruisait les relations de personne à personne.

    Il avait vu la montée de l'individualisme anonyme qui déferle aujourd'hui sur nous. Ce que je retiens, c'est Marx, le penseur de l'ère planétaire. Sa grande erreur, prophétique, était de penser que le capitalisme était son propre fossoyeur. Selon lui, en créant un gigantesque prolétariat, il détruirait les classes moyennes et provoquerait la révolution qui mettrait fin à l'exploitation de l'homme par l'homme. Prophétie totalement erronée car les classes moyennes, loin de disparaître, ont tenu comme l'a vu Bernstein. Mais aujourd'hui, Marx reste un bon guide des dérives du capitalisme financier. Ce que n'avait pas prévu Marx, c'était la capacité de métamorphose du capitalisme qui renaît de ses cendres.

    Propos recueillis par Robert Jules et Philippe Mabille

    Source :

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20100502trib000504686/edgar-morin-l-une-des-tragedies-de-l-europe-c-est-que-les-nations-sont-egocentriques.html?print


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  • Crece el rechazo a minorías étnicas e inmigrantes, que revelan tratos discriminatorios en materia de empleo y educación

     

    Los tópicos rodean a la inmigración. Son mitos que se crean a partir de creencias populares, pero adquieren carácter de realidad tras repetirlos y transmitirlos en la comunidad. Se considera que las personas inmigrantes generan desempleo, reciben más ayudas y protección de las administraciones y se esfuerzan poco por integrarse. Las consecuencias: se les rechaza como vecinos y se aboga por limitar sus derechos sociales y de ciudadanía.

    http://www.consumer.es/web/es/solidaridad/derechos_humanos/2010/01/15/190493.php

     


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    Independent research published by the Refugee Council today has revealed refugees have little, if any, choice over which country they claim asylum in, and that few know what to expect before they arrive in the UK. The groundbreaking report 'Chance or Choice: Understanding why asylum seekers come to the UK', by Professor Heaven Crawley of Swansea University, also shows that harsh policies which make the lives of asylum seekers tougher after their arrival in the UK have no demonstrable influence over whether people claim asylum in the UK.

    In-depth interviews with asylum seekers and refugees revealed that:

    • Over two thirds did not choose to come to the UK.
    • Most only discovered they were going to the UK after leaving their country of origin.
    • The primary objective for all those interviewed was reaching a place of safety.
    • Around three quarters had no knowledge of welfare benefits and support before coming to the UK - most had no expectation they would be given financial support.
    • 90% were working in their country of origin and very few were aware they would not be allowed to work when they arrived in the UK.

    The majority of the interviewees explained their lives were in danger and that they had to leave their home countries very quickly- within a few days or weeks - leaving them little time to plan or pick their destination. In addition, most were helped to leave by an external party or agent, who made the key decisions about their destination and helped facilitate their journey to safety.

    While none of those interviewed came to the UK in order to seek work, they fully expected to have to work to support themselves, and were not anticipating being given money by the government to live on. The single biggest area of British life they were familiar with was football.

    Source : http://www.refugeecouncil.org.uk/news/press/2010/January/14012010_a

    Download : Chance or choice? report

     


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    Rapport 2009 sur la violations des droits humains aux frontières pubblié par le réseau Migreurop


    - Déportations illégales à la frontière gréco-turque

    - Oujda : zone tampon entre Maroc et Algérie, sas vers l'Europe

    - Calais et le nord de la France : zone d'errance, porte de l'Angleterre

    - Lampedusa, île sentinelle de l'Europe

    Pour son premier Rapport annuel sur les violations des droits humains aux frontières, Migreurop a choisi de retenir quatre pôles emblématiques des méfaits de la politique menée par l'Union européenne en matière d'immigration et d'asile. La frontière gréco-turque, la région du Calaisis, au nord-ouest de la France, celle d'Oujda, à l'est du Maroc, et l'île de Lampedusa à l'extrême sud de l'Italie, sont autant de haltes, plus ou moins longues, parfois définitives, dans l'odyssée des milliers de personnes qui, chaque année, en tentant de rejoindre l'Europe, cherchent par l'exil choisi ou contraint à échapper au sort qui leur est échu.

    Le rapport annuel de Migreurop sur les violations des droits humains aux frontières n'est pas le produit d'une mission d'enquête de plus ou moins longue durée par des observateurs extérieurs. Il est le fruit de la double dimension qui caractérise le réseau Migreurop, composé d'organisations de terrain qui oeuvrent pour la défense des droits des migrants et des réfugiés, et d'individus qui, dans leur activité professionnelle ou militante, étudient et analysent les politiques migratoires et leurs conséquences. Ce rapport souhaite privilégier, à chaque fois que c'est possible, la parole des migrants rencontrés soit lors des missions ad hoc, soit par les associations membres ou partenaires de Migreurop qui sont présentes au quotidien sur les sites retenus. Il entend également rendre compte de l'expérience de ces associations, dont le croisement des analyses constitue une des richesses du réseau. Si les faits rapportés se situent dans l'actualité de l'année 2009, la connaissance de longue date par les associations de la réalité de la migration permet d'en traiter autrement que sous l'angle d'événements ponctuels, comme c'est souvent le cas. Les thèmes de travail du réseau Migreurop ont servi de fil conducteur pour organiser ce rapport : dans chaque zone étudiée (à l'exception de Lampedusa, voir infra), quatre axes ont été retenus. Les trois premiers caractérisent la politique d'immigration et d'asile de l'UE : contrôler et bloquer ; retenir, enfermer ; déshumaniser, tuer. Le quatrième - assister, résister - veut refléter tant les mouvements d'auto-organisation des migrants que les manifestations de solidarité de ceux qui leur viennent en aide : la composante militante du réseau Migreurop constitue, pour ce dernier aspect, une source privilégiée d'informations sur les luttes.

     

    http://www.migreurop.org/rubrique289.html

     


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  • L'Europe a une monnaie, un marché unique et un espace sans frontière de Marbella jusqu'à Tallinn. Elle s'apprête à choisir un seul visage pour sa présidence. Mais, sur la question des réfugiés, le beau miroir se brise en vingt-sept morceaux. Dix ans après les premières avancées vers une règle du jeu commune, les juristes parlent de la «loterie du droit d'asile» dans l'UE. L'ONU et son Haut-Commissariat dénoncent des disparités criantes.

    Les statistiques suffisent, à l'heure où l'Europe consacre fièrement l'asile dans l'article 18 de sa charte des droits fondamentaux. Un Tchétchène parvenu au cœur de l'Europe a 63 % de chances de décrocher le précieux statut en Autriche ; et rigoureusement aucune dans la Slovaquie voisine. Tous les espoirs sont permis à un Somalien débarqué à Malte, mais il ferait mieux d'éviter les côtes grecques. Et pour cause : les 400 000 Maltais ont accordé leur protection à 1 405 réfugiés l'an dernier, quand les 11 millions d'Hellènes n'ouvraient leur porte qu'à 375 d'entre eux.

    Préserver le pouvoir de décision des États

    Les naufrages de réfugiés en Méditerranée et de scandaleuses conditions de détention des clandestins ajoutent au malaise. L'explosion de l'immigration depuis dix ans et la panne de croissance nuisent à la sérénité du débat. Résultat : l'asile et sa gestion sont une tache noire sur l'image de l'UE. Sur 121 000 demandes de réinstallations soumises par le HCR de l'ONU en 2008, les Européens ont accepté 4 378 prises en charge, contre plus de 60 000 aux États-Unis.

    «Le demandeur d'asile risque de devenir le bouc émissaire de la crise», s'inquiète Jacques Barrot, responsable européen du dossier. Le vice-président sortant de la Commission veut changer la donne avant de tirer sa révérence. Il présente aujourd'hui deux directives qui aideront l'Europe à retrouver, dit-il, la dignité de sa tradition d'accueil. Si le Parlement l'accepte et si, obstacle plus difficile à surmonter, les Vingt-Sept en sont d'accord.

    Lire la suite :

    http://www.lefigaro.fr/international/2009/10/21/01003-20091021ARTFIG00066-l-ue-veut-repartir-le-fardeau-des-refugies-.php


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  • « Rapport sur la violation des droits humains aux frontières » Réseau Migreurop

     

    Pour son premier Rapport annuel sur les violations des droits humains aux frontières, Migreurop a choisi de retenir quatre pôles emblématiques des méfaits de la politique menée par l'Union européenne en matière d'immigration et d'asile. La frontière gréco-turque, la région du Calaisis, au nord-ouest de la France, celle d'Oujda, à l'est du Maroc, et l'île de Lampedusa à l'extrême sud de l'Italie, sont autant de haltes, plus ou moins longues, parfois définitives, dans l'odyssée des milliers de personnes qui, chaque année, en tentant de rejoindre l'Europe, cherchent par l'exil choisi ou contraint à échapper au sort qui leur est échu.

    Le rapport annuel de Migreurop sur les violations des droits humains aux frontières n'est pas le produit d'une mission d'enquête de plus ou moins longue durée par des observateurs extérieurs. Il est le fruit de la double dimension qui caractérise le réseau Migreurop, composé d'organisations de terrain qui œuvrent pour la défense des droits des migrants et des réfugiés, et d'individus qui, dans leur activité professionnelle ou militante, étudient et analysent les politiques migratoires et leurs conséquences. Ce rapport souhaite privilégier, à chaque fois que c'est possible, la parole des migrants rencontrés soit lors des missions ad hoc, soit par les associations membres ou partenaires de Migreurop qui sont présentes au quotidien sur les sites retenus. Il entend également rendre compte de l'expérience de ces associations, dont le croisement des analyses constitue une des richesses du réseau. Si les faits rapportés se situent dans l'actualité de l'année 2009, la connaissance de longue date par les associations de la réalité de la migration permet d'en traiter autrement que sous l'angle d'événements ponctuels, comme c'est souvent le cas. Les thèmes de travail du réseau Migreurop ont servi de fil conducteur pour organiser ce rapport : dans chaque zone étudiée (à l'exception de Lampedusa, voir infra), quatre axes ont été retenus. Les trois premiers caractérisent la politique d'immigration et d'asile de l'UE : contrôler et bloquer ; retenir, enfermer ; déshumaniser, tuer. Le quatrième - assister, résister - veut refléter tant les mouvements d'auto-organisation des migrants que les manifestations de solidarité de ceux qui leur viennent en aide : la composante militante du réseau Migreurop constitue, pour ce dernier aspect, une source privilégiée d'informations sur les luttes.

     

    Lire le RAPPORT :

    http://www.migreurop.org/IMG/pdf/Rapport-Migreurop-oct2009-def.pdf

     


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    FORCIM - Fórum de Organizações Católicas para a Imigração - Portugal

    Migration et crise économique - Forum de l'organisation catholique FORCIM

    SITE et article Portugal : http://www.agencia.ecclesia.pt/cgi-bin/noticia.pl?&id=73562

     


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    Centre de recherche sur les migrations de l'Université de Varsovie

    « Comment l'Europe est passé d'une immigration nette à une zone d'immigration nette »

    Groupe de recherche piloté par l'Université de Varsovie

     http://www.idea6fp.uw.edu.pl/?strona=1&podstrona=9

     


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