• La dernière fois qu'on les avait vus, Ibrahima, Soufiane, Youba et Aboubacar (les prénoms ont été modifiés) croupissaient dans les bas-fonds d'Istanbul. Entassés à dix dans une cave moisie du quartier pauvre de Tarlabasi, en rade sur la route de l'Europe et le moral en berne, ils guettaient une porte de sortie. Quelques mois plus tard, on les retrouve à Athènes, dans un trois-pièces coquet, de l'autre côté de la frontière orientale de l'Union européenne. Les poches délestées de quelques centaines d'euros distribuées aux passeurs et le coeur plus léger. "Kaboul est derrière nous, jubile Soufiane. Kaboul, c'est comme ça qu'on appelait notre coin à Istanbul."

    Dans leur "coin", sous la menace d'une arrestation, terrorisés par les mafias kurdes du quartier, ils essayaient de mettre quelques "jetons" de côté pour payer leur traversée. Youba, un gaillard d'Abidjan taillé comme une armoire à glace, a sué sang et eau sur un chantier d'Istanbul. "J'ai passé trois mois à décharger des camions de sacs de ciment, de 8 heures à 20 heures. Chaque jour, il y avait six camions de 400 sacs, raconte-t-il. Je ne pensais qu'à mon argent. La nuit, je rêvais des sacs de ciment." Grâce à ces sacs, il est à Athènes, une étape de plus dans un périple entamé en 1998 et entrecoupé de retours forcés à la case départ. Le but de son voyage, c'est l'Espagne. "Mes trois frères sont passés là-bas et ils ont des papiers", grimace-t-il.

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-952475,0.html<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

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  • <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="La France" w:st="on">La France</st1:PersonName> est régulièrement le théâtre d'empoignades politiques violentes, chiffres contre chiffres, à propos de l'immigration. Cette situation est largement le résultat de l'obstination des services de l'État qui refusaient d'appliquer les définitions appropriées. Heureusement, la fin de cette cacophonie est en vue et c'est sans nul doute à Bruxelles que nous devrons cette « paix des chiffres ».

    Un règlement européen relatif aux statistiques communautaires sur la migration a été adopté le 11 juillet dernier (CE-862-2007). En l'état, les statistiques sur les flux migratoires sont incomparables tant les définitions divergent. Ce règlement nous « pendait au nez ».

    Que dit-il d'essentiel ? Il définit l'immigrant dans l'UE comme la personne physique qui y établit sa résidence habituelle pour une période atteignant ou supposée atteindre douze mois au moins. Cette définition, conforme aux recommandations des Nations unies, est celle que j'ai essayé de faire entrer dans les moeurs françaises depuis près de vingt ans et qu'il était possible de mettre en oeuvre dès le milieu des années 1990 à partir du fichier du ministère de l'Intérieur (AGDREF).

     

    http://www.lefigaro.fr/debats/20070906.FIG000000045_immigration_l_europe_nous_apporte_la_paix_des_chiffres.html

     


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    Treize émigrants africains sont morts en tentant de gagner les Canaries sur des embarcations de fortune, ont annoncé, lundi 20 août, les autorités sanitaires régionales de l'archipel espagnol. A la mi-journée 120 clandestins avaient débarqué à Puerto de los Cristianos. Le même jour, au large de l'île de Lampedusa (au sud de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Sicile">la Sicile</st1:PersonName>), 101 clandestins ont été secourus par les garde-côtes italiens. En huit jours, plus d'un millier d'étrangers ont été interceptés à Lampedusa. - (AFP.)


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  • Avec des lunettes à infrarouge, on aperçoit quelques taches colorées à la lisière du champ de maïs qui marque la frontière roumano-serbe. Quelques jours auparavant, les policiers roumains avaient repéré une douzaine de Serbes qui s'apprêtaient à franchir illégalement la frontière. "Ne tirez pas !, crient les Serbes en levant les mains en l'air. Nous demandons le statut de réfugiés."

    Les policiers roumains interpellent de plus en plus de Tziganes serbes qui tentent de venir en Roumanie pour demander ce statut. "Depuis deux semaines, 159 Serbes ont franchi illégalement la frontière, confirme le commissaire Viorel Alexe, de la police des frontières de Timisoara, dans l'ouest du pays. C'est un phénomène nouveau, j'avoue que nous avons été surpris, mais ça se passe bien. A partir du moment où ils demandent le statut de réfugié, nous suivons une procédure très claire."

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-945505,0.html

     


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    « Immigration clandestine : suspension des patrouilles en Méditerranée »

     

    L'agence européenne Frontex, dont le rôle est de coordonner la surveillance des frontières extérieures de l'Union européenne, a décidé de suspendre, faute de moyens, ses patrouilles en Méditerranée destinées à endiguer les flux d'immigration clandestine vers Malte et l'Italie. Ces deux pays participaient, avec l'Allemagne, l'Espagne, <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la France">la France</st1:PersonName> et <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Grèce">la Grèce</st1:PersonName>, à l'opération Nautilus II, lancée le 25 juin et appelée, en principe, à durer jusqu'à l'automne.

     

    Friso Roscam Abbing, porte-parole du commissaire Franco Frattini, chargé notamment du dossier de l'immigration, a reconnu, jeudi 2 août, que l'agence était contrainte de décider une "pause" dans l'activité de ses patrouilles. "Nous espérons que cette pause sera aussi courte que possible et que l'opération Nautilus II pourra reprendre bientôt", a-t-il déclaré. M. Roscam Abbing a rappelé que le personnel, le budget, les équipements (avions, bateaux, hélicoptères) sont fournis par les Etats membres et que les opérations conduites par Frontex sont liées au concours que ceux-ci sont prêts à lui apporter.

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-941893,0.html

     


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  • « Le camp de réfugiés, lieu de vie et de survie » par Marc-Antoine Pérouse de Montclos - Institut de recherche pour le développement (IRD) - est enseignant à l'Institut d'études politiques de Paris.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Dans les pays du Sud, les occupants des camps de réfugiés ne sont pas des victimes passives attendant plus ou moins patiemment l'aide que la communauté internationale voudrait bien leur fournir. Ce sont aussi des acteurs économiques, politiques et, plus souvent qu'on ne le croit, militaires.

    L'image du réfugié en haillons, le ventre ballonné, tiraillé par la faim, ne représente heureusement qu'une toute petite partie de la réalité. Dans la plupart des cas, les camps sont en réalité des marchés très actifs, qui bouleversent et dynamisent les économies régionales. Placés sous la protection du HCR (Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés) lorsque les pays d'accueil sont signataires de la convention de Genève de 1951, qui encadre le droit d'asile à travers le monde, ils bénéficient d'une assistance internationale et de services publics dans des environnements où l'Etat est défaillant.

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-936801,0.html


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    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Les Espagnols, qui ont le sentiment d'avoir de plus en plus de mal à boucler leurs fins de mois en raison de la hausse du coût de la vie, ont dû être confortés dans leur impression. Selon les statistiques livrées par l'OCDE dans son étude sur les "Perspectives de l'emploi 2007", publiée fin juin, le salaire moyen réel, en Espagne, a baissé de 4 % entre 1995 et 2005.

    Pour tous ceux qui, nombreux dans ce pays où 89 % des foyers sont propriétaires, doivent affronter chaque mois la hausse des taux d'intérêt (les emprunts immobiliers sont à taux variables en Espagne), le constat n'est pas passé inaperçu.

    Il est d'autant plus alarmant que l'Espagne est le seul pays de l'OCDE à constater ce phénomène. Dans l'ensemble de la zone, le salaire moyen a progressé de 1,8 % par an entre 1995 et 2000 et de 0,7 % par an jusqu'à 2005. Les responsables de la politique économique espagnole ont aussitôt expliqué que cette baisse ne traduit pas une réduction du pouvoir d'achat pour les salariés, mais bien plutôt l'entrée massive de nouveaux actifs sur le marché du travail, à des emplois peu qualifiés, et donc peu rémunérés.

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-936746,0.html


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  • <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p> 

    SUR LE PLAN MONDIAL:

    * Quelques 9 millions de personnes sont considérées comme réfugiées dans le monde, dont une majorité dans des pays du Tiers-Monde. * 21 millions de personnes sont en situation d'exil relevant de la compétence du Haut commissariat pour les réfugiés de l'Onu. * 13 millions de déplacés reçoivent une aide du HCR. * 600.000 personnes sont demandeuses d'asile, les demandes d'asile ayant enregistré une baisse de 10% dans les pays industrialisés entre 2005 et 2006 (-52% entre 2001 et 2006). * Quatre millions d'Irakiens ont fui leur domicile, dont deux millions sont réfugiés à l'étranger et deux millions déplacés. <o:p> </o:p>

    AU SEIN DE L'UNION EUROPENNE:

    * 198.800 demandes d'asile ont été déposées en 2006. Les demandes d'asile ont baissé de 17% entre 2005 et 2006. * Les Irakiens constituent le premier groupe de demandeurs (19.765 demandes d'asile déposées en 2006). La demande des ressortissants de ce pays connaît une hausse de 80% en un an. <o:p> </o:p>

    EN FRANCE:

    * 34.853 demandes d'asile en 2006 ont été enregistrées par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), dont 26.269 premières demandes et 8.584 réexamens. * <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="La France">La France</st1:PersonName> a enregistré en 2006 une chute de 38% du nombre de demandes d'asile sur son sol, à 30.700 personnes, soit un recul beaucoup plus net que la moyenne des pays de l'Union européenne. * Le taux de reconnaissance du statut de réfugié (Ofpra + Commission des recours) était de 20% en 2006.

    * En 2006, 30% des demandeurs d'asile ont été placés en procédure prioritaire, ce qui les empêche de prétendre à un hébergement, des ressources et un accès aux soins immédiat, dénoncent les associations.

     


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