• Elle habite un petit deux-pièces au-dessus du carrefour de Belleville à Paris, avec son mari et ses enfants, Liang et Patrick. Un calendrier chinois accroché au mur, des photos de classe posées sur une étagère et une petite fenêtre "bien commode" au fond de la pièce. "En me penchant, j'aperçois les entrées du métro, explique Mme C., une Chinoise sans papiers qui est coiffeuse à domicile. Avant de sortir, je regarde toujours s'il y a des fourgons de police. S'ils sont là, je reste chez moi, c'est trop dangereux."

    Arrivée en France en 2002, Mme C. sait ce qu'une imprudence peut coûter à un sans-papiers : en juillet 2005, elle a été arrêtée et expulsée quinze jours plus tard vers Shanghaï. "Dans l'avion, je pleurais, je pensais à mes enfants, à mon fils Patrick, qui avait seulement 2 ans. J'avais les pieds et les mains menottés." Deux mois et demi plus tard, Mme C. était de retour en France avec de faux papiers. "Que faire là-bas, en Chine, toute seule ?, demande-t-elle. Je suis clandestine mais mon mari, mes enfants, tout ce qui compte pour moi est à Paris."

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-968839,0.html


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    On les a vus, en mai, occuper le res taurant Buffalo Grill de Viry-Châtillon (Essonne) ou, en mars, lutter contre leur expulsion alors qu'ils travaillaient depuis des années à la Cooperl, l'abattoir de Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine) : les travailleurs sans papiers aujourd'hui employés dans l'illégalité par des entreprises françaises vont pouvoir déposer une demande de régularisation.  Cette nouvelle disposition, ajoutée par un amendement parlementaire au projet de loi sur la maîtrise de l'immigration, est passée inaperçue, occultée par la polémique sur l'usage de tests ADN en matière de regroupement familial. Voté à l'unanimité à l'Assemblée nationale – avec l'aval du gouvernement – et dans les mêmes termes au Sénat, le texte répond, selon ses auteurs, les députés Frédéric Lefebvre (UMP), Yves Jégo (UMP) et Nicolas Perruchot (UDF-Nouveau Centre), à la volonté du président de la République d'accroître la part de l'immigration économique dans les flux migratoires. Le Parlement doit adopter définitivement la loi le 23 octobre.

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-968160,0.html


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    [Création du Collectif des personnels OFPRA-CRR]


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  •  A deux jours de la réunion de la commission mixte paritaire, qui doit, mardi 16 octobre, examiner les points de désaccords demeurant entre les deux assemblées sur le projet de loi immigration, 6 000 personnes ont répondu, dimanche, au Zénith de Paris, à l'appel de SOS-Racisme, Charlie Hebdo et Libération, pour demander le retrait de l'amendement instituant des tests ADN pour les candidats au regroupement familial.

    A la tribune, aux côtés de nombreux responsables de gauche et du centriste François Bayrou, la présence du villepiniste François Goulard, député UMP du Morbihan, opposé au texte, a été remarquée. "Il y a des choses qui nous dépassent, qui appartiennent à tous les Français, à tous les hommes et femmes de cette planète : ça s'appelle les droits de l'homme", a lancé M. Goulard, ovationné par une salle comble, précisant qu'il ne participait "pas à un meeting contre le gouvernement mais contre un amendement".

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-966907,0.html


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    [Création du Collectif des personnels OFPRA-CRR]


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  • « Controverse autour de l'utilisation du terme "rafle" par des associations »

     

    « Halte aux arrestations inhumaines et tentatives brutales de renvoi (...) de tous les sans-papiers, traqués, raflés à travers <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="La France">la France</st1:PersonName> !", écrivait le MRAP le 22 août. "Une rafle comme on en voit plusieurs fois par semaine à Paris depuis le mois d'août (2006)", dénonçait le Réseau éducation sans frontières le 30 janvier après l'interpellation d'étrangers en situation irrégulière devant les Restos du coeur à Paris.Des associations de soutien aux sans-papiers n'hésitent plus à utiliser le mot "rafle" pour dénoncer les opérations policières dans les quartiers à forte concentration étrangère, à la sortie des métros, sur les lieux de rendez-vous ou bars fréquentés par des immigrés. La polémique naît de la polysémie du mot "rafle", dont le Petit Robert donne une double définition moderne : "Arrestation massive opérée à l'improviste par la police dans un lieu suspect" mais aussi "arrestation massive de civils préalablement réunis afin de les interner, de les déporter", avec pour exemple "la rafle du Vel'd'Hiv'" de 1942.

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-966561,0.html


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  • Plus les familles immigrées tardent à se recomposer, plus les problèmes s´accumulent.

    Par Smaïn Laacher, sociologue au Centre d´études des mouvements sociaux, et Emmanuel Terray, anthropologue, directeur d´études à l´Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS).

     

    Depuis la moitié des années 70, l´inclination spontanée de tout gouvernement en matière d´immigration est de revoir la place de celle-ci dans la société et sa fonction dans l´économie. Inutile de dresser la liste déjà bien longue de toutes les modifications juridiques intervenues depuis la création de l´ordonnance de 1945 (1). Entre 2003 et 2007, l´immigration ordinaire n´a pourtant pas vu ses structures morphologiques se modifier profondément. Lors de cette période, la société française n´a pas vu ses structures sociales et son régime de valeurs s´affaisser par l´arrivée massive d´immigrés entrés légalement. Les études et les chiffres des plus grandes institutions publiques l´attestent.

    Alors pourquoi un tel engouement normatif ? Fondamentalement parce que les autorités ne croient plus en l´intégration des populations étrangères. Elles désespèrent qu´un jour les valeurs de liberté, d´égalité et de fraternité soient aussi celles des immigrés présents sur son sol ; en particulier dans les domaines de la religion, des moeurs et des relations hommes-femmes.

     

    http://www.liberation.fr/rebonds/284152.FR.php


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    "Etant en désaccord avec ce texte, je pense que le départ de M. Hortefeux  est plus souhaitable que celui de Mme Amara"

    M. Goulard, proche de Dominique de Villepin.


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    C'est un art propre aux intellectuels et aux politiques que d'user de subtilités pour ne pas nommer les choses par leur nom. De qui parle-t-on lorsque le nom d'« immigré » est prononcé ? À qui va-t-on demander des tests ADN lorsque les papiers d'identité font défaut ? À des pauvres des pays pauvres. En France, il n'y a plus grand monde qui aspire à devenir balayeur. <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="La France" w:st="on">La France</st1:PersonName> peut se payer le luxe d'avoir des balayeurs étrangers et la misère est si grande dans le monde que des millions de gens font la queue de l'autre côté de <st1:PersonName ProductID="la Méditerranée. Pour" w:st="on">la Méditerranée. Pour</st1:PersonName> l'intellectuel de gauche qui n'a jamais tenu autre chose que la plume et à qui la conscience coupable pèse comme un sac de ciment, le droit au regroupement familial est un dû. Pour l'intellectuel de droite qui a fait sienne la fameuse formule d'un premier ministre de gauche (« <st1:PersonName ProductID="La France" w:st="on">La France</st1:PersonName> ne peut accueillir toute la misère du monde »), il faut durcir autant que possible les modalités du regroupement familial.

    http://www.lefigaro.fr/debats/20071011.FIG000000071_votre_adn_s_il_vous_plait.html


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    PARIS, 10 oct 2007 (AFP) - L'archevêque de Paris, André Vingt-Trois, s'est interrogé mardi sur la pertinence des tests ADN pour définir la famille et sur les "rythmes de la vie" familiale autour des samedis avec ou sans école et des dimanches parfois travaillés, à l'occasion de la messe de rentrée parlementaire, a-t-on appris mercredi.
    Le débat sur les tests ADN, a estimé Mgr Vingt-Trois dans cette homélie prononcée en la basilique Sainte-Clotilde, à Paris, "a permis de mettre en évidence les paradoxes d'une société qui est comme égarée dans ses repères éthiques".
    "Pour nos pays développés, a-t-il dit, la famille se définirait par des choix qui doivent de moins en moins à la relation personnelle, à l'union physique et à la transmission biologique."
    "Mais pour des ressortissants d'autres pays, le lien familial et la reconnaissance du droit au regroupement familial seraient attestés par l'ascendance biologique. Sommes-nous en train de définir une morale stricte pour les pauvres et une morale accommodante pour les riches ?", a-t-il ajouté.


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