• Des foules déchaînées ont investi au cours du week-end les quartiers pauvres de Johannesbourg, s'en prenant aux étrangers au cours d'une vague de violences qui a fait 22 morts selon un nouveau bilan fourni aujourd'hui par la police.

    Les violences avaient commencé dans la semaine dans l'immense township d'Alexandra. Les habitants y ont accusé les immigrés, principalement des Zimbabwéens ayant fui l'effondrement économique de leur propre pays, de leur voler les rares emplois et logements disponibles dans l'immense métropole sud-africaine.

    La situation la pire a été enregistrée, selon la police, dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier de Cleveland, dans le centre de la ville, où vivent nombre de migrants. Deux des victimes ont été brûlées vives, trois autres frappées à mort. Plus de 50 ont été hospitalisées, blessées par balles ou à l'arme blanche.

    Johannesbourg, capitale économique du pays, attire des centaines de milliers d'immigrés, dont de nombreux clandestins, mais aussi d'autres installés depuis plus de dix ans et possédant des documents d'identité sud-africains. Les violences contre les étrangers sont sporadiques depuis des mois, dirigées principalement contre les boutiques tenues par les Somaliens, accusés de concurrence déloyale


    votre commentaire
  •  

    « Libreville riposte à l'expulsion de deux Gabonais par Paris »

     

    Réciprocité". Jugeant "abusive" l'expulsion récente par <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la France">la France</st1:PersonName> de deux de ses ressortissants, le gouvernement gabonais a décidé d'appliquer la même règle en matière de politique migratoire à l'égard des Français en situation irrégulière sur son territoire, aussi bien ceux qui arrivent que ceux qui y résident déjà. Mardi 4 mars, un cadre français du secteur pétrolier venant travailler au Gabon a été refoulé à son arrivée à l'aéroport Léon Mba de Libreville. Il a été empêché de pénétrer sur le territoire gabonais et a dû repartir.

    La veille, Libreville avait fait part de sa "stupeur et (de son) indignation", estimant que <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la France">la France</st1:PersonName> avait "violé" de manière "flagrante" les accords entre les deux pays avec des "reconduites abusives". Les autorités gabonaises ne digèrent pas la reconduite à la frontière en février de deux de ses ressortissants étudiants en France.

    Le 19 février, Raïssa Menge Ondo, 29 ans, qui préparait une licence en droit à Toulouse, a été expulsée par les autorités préfectorales de Haute-Garonne au motif qu'elle "n'est pas menacée dans son pays" et qu'elle "manque de sérieux dans ses études".

     

    http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/03/06/libreville-riposte-a-l-expulsion-de-deux-gabonais-par-paris_1019463_0.html


    votre commentaire
  • DAKAR, 3 oct 2007 (AFP) - Le projet de loi français introduisant des tests ADN pour les candidats étrangers au regroupement familial a suscité une série de réprobations en Afrique francophone, où beaucoup considèrent qu'il pose des problèmes à la fois pratiques et moraux.
    Le président de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Commission">la Commission</st1:PersonName> de l'Union Africaine (UA), Alpha Oumar Konaré, a sévèrement accueilli ce texte mardi, le jugeant "inconcevable" et "inacceptable au niveau éthique, moral et culturel" pour l'Afrique, qui constitue le principal pourvoyeur d'émigrants vers
    <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la France. M.">la France.
    M.</st1:PersonName> Konaré, ancien président (1992-2002) du Mali, important pays d'émigration, a souligné que ces tests "ne sont pas du tout conformes à notre conception de la famille, de la société".
    Son compatriote Mamadou Samaké, sociologue, a estimé mercredi que "cette affaire d'ADN n'est pas saine".
    "Imaginez que dans nos pays où la polygamie existe, on se mette à faire des tests ADN. Ce serait la catastrophe. Des familles seraient brisées. Ensuite, l'ADN dans les cas d'adoption d'enfants (fréquents en Afrique) ne servirait à rien", relève-t-il.
    Le président sénégalais Abdoulaye Wade, premier chef d'Etat étranger à avoir pris officiellement position sur le sujet, s'était déclaré lundi fermement opposé à cette mesure contenue dans le projet de loi sur l'immigration qui était examiné mercredi par les sénateurs français.
    "Ce n'est pas respecter la liberté de l'Homme que de vouloir faire des pratiques pareilles", avait jugé M. Wade lors d'une conférence de presse, qualifiant le projet de loi de "grave erreur".
    Pour le secrétaire général du Mouvement burkinabè des droits de l'Homme et des peuples, Chrysogone Zougmoré, le projet de loi est "insensé" car il "viole les droits de la famille".
    "On ne peut pas parler d'une telle loi à l'ère où l'on parle de la mondialisation, d'ouverture et d'échanges entre les peuples", assure-t-il.
    Amina Bouayach, présidente de l'Organisation marocaine des droits humains (OMDH, indépendante) estime pour sa part que cette loi pourrait "déclencher tout un processus de lois et de mécanismes concernant d'autres sujets comme l'adoption, les droits des enfants ou la libre circulation des personnes". Or, dit-elle, "les liens familiaux ne peuvent être limités à des liens de sang".
    Le quotidien Aujourd'hui Le Maroc a qualifié mercredi ces tests de "porte-malheur pour (le président français) Nicolas Sarkozy", rappelant les nombreuses oppositions à l'étranger comme en France.
    En Algérie, pays qui n'est pas concerné par ces tests, le journal l'Expression a évoqué "l'absurdité" de la politique d'immigration en France, qui va "jusqu'à demander des tests ADN aux simples demandeurs de visas touristiques (pour les pays du tiers-monde bien sûr) et instaurant des quotas annuels d'expulsions".
    Le quotidien relève cependant qu'"il n'y a pas que <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la France">la France</st1:PersonName> qui pense ainsi" en Europe, où onze pays ont déjà adopté ce type de dispositif.

     


    votre commentaire
  •  

    Cotonou, en mai 2006, Nicolas Sarkozy a déclaré que "<?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> n'avait économiquement plus besoin de l'Afrique". Elu président, il déclare à Dakar que "l'homme africain n'est pas entré dans l'histoire". Comment avez-vous apprécié ces discours ?

    A Cotonou, M. Sarkozy a affirmé que les relations de <st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> avec l'Afrique devaient évoluer sur un mode moins passionnel, moins compassionnel. Il a dit que ce n'est pas parce que <st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> a besoin d'exploiter l'Afrique qu'elle va faire des choses avec le continent. Beaucoup de gens ont compris que "<st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> n'avait plus besoin de l'Afrique". M. Sarkozy n'a pas pu vouloir dire cela. Quand on voit la stratégie de Total, l'importance du Niger pour Areva ou le fait que l'Afrique est le principal centre de profit d'Air France, on pourrait même soutenir que <st1:PersonName ProductID="la France" w:st="on">la France</st1:PersonName> a un petit peu plus besoin de l'Afrique qu'avant. A Dakar, après un très beau discours sur la colonisation, le président a poursuivi en affirmant que l'homme africain n'était pas entré dans l'histoire. Autant l'ancien avocat d'affaires était à l'aise sur le terrain du droit, autant on a deviné qu'il n'était pas anthropologue ! En un siècle, on a imposé à "l'homme africain" des cultures d'exportation - le coton par exemple - qui ont été expédiées dans les Vosges et maintenant en Chine ! Aujourd'hui, les cotonculteurs burkinabés consultent sur ordinateur les cours du marché de Chicago et viennent d'autoriser les OGM. Si ce n'est pas une entrée dans l'histoire ! Le président actuel ne rend pas justice à l'hyperactivité des Africains.

     

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-961078,0.html

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique