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    EST-CE L'EUROPE QUE NOUS VOULONS ?

     

    En temps normal, la nouvelle n'aurait pas dépassé les frontières de Vigevano, province de Pavie (Lombardie). Dans la soirée du samedi 18 octobre, l'arbitre d'une rencontre de basket entre les Cats de Vigevano et les Bopers de Casteggio interpellait ainsi un joueur qui contestait une de ses décisions : "Va cueillir des bananes en Afrique." L'insulte s'adressait à Bryant Inoa Piantini, 20 ans, Italien d'origine dominicaine. Le lendemain, le quotidien turinois La Stampa accordait trois colonnes et quatre feuillets au récit de cette rencontre.

    En temps normal... Mais dans l'Italie d'aujourd'hui, pas une semaine ne passe sans que se produisent des événements à caractère raciste. La liste est déjà longue. Après les incendies criminels des camps de Roms qui ont marqué le printemps et le début de l'été, sont venues les agressions.

    Le 14 septembre, à Milan, un jeune garçon originaire du Burkina Faso, Abdul Guibré, est tué à coups de barre de fer par les gérants (un père et son fils) d'un snack-bar où le jeune homme avait dérobé un paquet de biscuits. "Sale Nègre", entendent les témoins.

    Le 29 septembre, à Parme (Emilie-Romagne), Emmanuel Bonsu-Foster, 22 ans, originaire du Ghana, est embarqué par les membres de la police locale pour un contrôle au commissariat. Il en ressort quelques heures plus tard, un oeil gonflé, une jambe en compote, tenant à la main l'enveloppe dans laquelle il protège ses papiers. "Emmanuel Nègre", ont écrit dessus les policiers, faute d'avoir compris l'orthographe de son nom.

     

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/10/24/vent-de-racisme-en-italie_1110728_3214.html

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

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    Combien le canot transportait-il de migrants ? Ni les policiers grecs ni les gardes-côtes turcs ne le savent. Début octobre, la mer a rapporté 18 corps, au fil des marées, sur les côtes grecques ou turques de <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName ProductID="la mer Eg←e. Les" w:st="on">la mer Egée. Les</st1:PersonName> victimes, en majorité venues d'Irak, étaient dans le même bateau. Le même week-end, un camion versait dans un fossé, sur la route entre Istanbul et <st1:PersonName ProductID="la Gr│ce. Dans" w:st="on">la Grèce. Dans</st1:PersonName> la remorque, on retrouvait 18 clandestins morts, 25 autres blessés. Ils venaient de Birmanie et d'Afghanistan.

    Ce type de fait divers est devenu banal sur cette frontière de l'Union européenne (UE). Chaque semaine, des dizaines d'interpellations viennent gonfler les statistiques. Le ministère grec de l'intérieur dénombre au moins 80 000 migrants entrés entre janvier et septembre. C'est déjà plus qu'en 2007. Les experts estiment même ce chiffre largement sous-évalué. Combien entrent sans qu'on les découvre ? La Grèce, qui déclare que 112 000 illégaux ont franchi ses frontières en 2007, n'arrive plus à faire face.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/10/21/des-milliers-de-candidats-a-l-exil-irakiens-afghans-georgiens-affluent-a-la-frontiere-greco-turque_1109315_3214.html 

     

    Photo : Des milliers de candidats à l'exil afflent sur les côtes grècques et à la frontière gréco-turque.


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  • Six associations ont répondu à l'appel d'offres lancé par le ministère de l'immigration pour intervenir auprès des étrangers placés en centre de rétention. Le délai de dépôt des candidatures expirait mercredi 22 octobre. Parmi elles figure un acteur mystérieux et inattendu : le Collectif respect. Il s'ajoute à cinq associations : la Cimade (qui intervenait seule jusqu'à présent en rétention), Forum Réfugiés, France Terre d'Asile, l'Association service social familial migrants (Assfam) et l'Ordre de Malte.

    L'entourage de Brice Hortefeux, le ministre de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du codéveloppement, affirmait mercredi soir n'avoir aucune information au sujet du Collectif respect et précisait que l'ouverture des dossiers de candidature aurait lieu mardi 28 octobre. Selon nos informations, le Collectif a été créé en 2003 au lendemain du match de football France-Algérie au cours duquel La Marseillaise avait été sifflée. Il a pour but de "promouvoir le respect dû à l'autorité légitime, et en particulier aux institutions et au président de la République". Son président, Frédéric Bard, est membre de l'UMP Paris. Il est aussi chargé de mission au département Développement solidaire du ministère de l'immigration.

     

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/10/23/un-collectif-lie-a-l-ump-est-candidat-pour-intervenir-en-centres-de-retention_1110211_3224.html


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    Dix associations ont décidé mercredi 22 octobre de déposer un recours devant le Conseil d'Etat contre le décret du 22 août 2008 relatif à la défense des droits des étrangers dans les centres de rétention administrative.

    Le décret, interdisant la mise en oeuvre tant au niveau national que local d'une action conjointe des associations auprès des personnes placées en rétention, ne peut que réduire gravement l'exercice effectif des droits des migrants.

    Cette démarche complète l'opposition unanime de la société civile à la réforme des conditions de défense des droits des étrangers en rétention qui vise à supprimer le rôle spécifique des ONG dans un Etat de droit.

    Ce 22 octobre est aussi la date de remise des offres par les candidats dans le cadre de ce marché public de la rétention.

    5 organisations (ADDE, ELENA-France, GISTI, LDH, SAF) ont déjà saisi le 13 octobre le tribunal administratif de Paris d'un référé précontractuel contre l'appel d'offres. Dans une première ordonnance, le juge des référés a gelé provisoirement ce marché jusqu'au 31 octobre.

    L'audience au fond est fixée au 30 octobre 2008 à 14 h 30 au tribunal administratif de Paris et vise à l'annulation du marché pour non-conformité au code des marchés publics.

     

    http://www.gisti.org/spip.php?article1268

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    L'Anafé sort 3 nouveaux rapports :

    Réfugiés en zone d'attente - Rapport sur les dérives de l'examen de l'asile à la frontière - Comment la France piétine le principe de l'accès à son territoire de personnes menacées
    Voir la présentation du rapport

    Visites dans la zone d'attente de l'aéroport de Paris-Orly - Observations et recommandations (juillet 2007-janvier 2008)
    Voir la présentation du rapport

    Bilan 2007 - Observation associative dans la zone d'attente de Roissy
    Voir la présentation du rapport

     

    http://www.anafe.org/index.php


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    Jaunies par le soleil, les broussailles les ont déjà presque soustraites aux regards : 420 pierres tombales nues sont alignées sur une parcelle isolée du cimetière chrétien de Tripoli. Elles portent simplement une date et, en arabe, la mention "inconnu". Les migrants que la mer a rejetés sur la côte libyenne ont droit à une sépulture digne, financée par la municipalité, mais discrète, témoignage de la gêne qu'ils suscitent.

    Entre un échangeur routier et des blocs d'habitation, l'imposant "cimetière italien" est un concentré d'histoire. Soldats coloniaux, colons italiens de Libye, militaires français et surtout anglais tombés sous les balles nazies y côtoient désormais les victimes du "désir d'Europe" qui saisit les Africains par dizaines de milliers chaque année. "Trois cents autres corps, trouvés sur les plages, attendent l'inhumation dans les chambres froides d'un hôpital de la ville", affirme Bruno Dalmasso, pittoresque Italien qui consacre sa retraite à la préservation des lieux. Personne ne tient à faire une grosse publicité à ces morts-là : ni l'Europe qui leur a fermé ses portes, ni la Libye qui les relègue parmi les morts chrétiens, faute de connaître leur appartenance religieuse.

     

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2008/10/23/a-tripoli-un-cimetiere-discret-recueille-les-clandestins-victimes-du-desir-d-europe_1110206_3212.html 

     

    Photo : Tombes de soldats français tombés pendant la bataille d'El Alamein dans un cimetière de Tobruk.


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    « Les Vingt-Sept veulent une politique d'immigration "juste, efficace et cohérente" »

     

    Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne (UE), réunis à Bruxelles mercredi 15 et jeudi 16 octobre, devaient adopter solennellement un Pacte européen sur l'immigration et l'asile, dont l'objet sera d'affirmer, selon le projet de conclusions du sommet de Bruxelles, "l'engagement de l'Union européenne et des Etats membres de mener une politique juste, efficace et cohérente face aux enjeux et aux opportunités que représentent les migrations".

    Pour les Vingt-Sept, qui se donnent pour but de mettre en place "une bonne gestion des flux migratoires", ce texte constituera "le socle d'une véritable politique commune de l'immigration et de l'asile", guidée "par un esprit de solidarité entre Etats membres et de coopération avec les pays tiers".

    "GESTION HARMONIEUSE"

    Proposé par la présidence française, qui en a fait l'une de ses priorités, le Pacte a été longuement négocié par le ministre français de l'immigration, Brice Hortefeux, au cours des derniers mois, avec ses homologues des autres Etats membres et avec les services de la Commission européenne. Le document final, approuvé par les vingt-sept ministres chargés de l'immigration, énonce des "principes fondamentaux" qui se traduisent à la fois dans les politiques déjà engagées par l'Union européenne et dans son futur programme de travail. Il repose en particulier sur l'idée qu'"une gestion harmonieuse et efficace des migrations doit être globale" et qu'une telle approche suppose "un partenariat étroit entre les pays d'origine, de transit et de destination".

     

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/10/15/les-vingt-sept-veulent-une-politique-d-immigration-juste-efficace-et-coherente_1107095_3214.html


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    Première victoire pour la Cimade, association d'aide aux étrangers. Le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale voulait réduire son pouvoir dans les centres de rétention. Raté.

     

    Et toc pour Brice Hortefeux. Le ministre de l'Immigration voulait faire taire la Cimade (service oecuménique d'entraide) en la chassant des centres de rétention administrative (CRA) où elle est la seule association autorisée à entrer pour assister les étrangers en instance d'expulsion. Or, le tribunal administratif de Paris lui a infligé ce mardi matin un sacré camouflet.

    Selon nos informations, les juges ont suspendu l'appel d'offres lancé par Hortefeux le 22 août, et qui modifiait les conditions d'intervention des associations dans les CRA. Lundi, Sandra Glay-Caille, avocate spécialisée en droit des marchés publics, a déposé au nom de plusieurs associations (1) un référé contre cet appel d'offres. «Il est plein d'irrégularités très techniques en droit des marchés publics», explique Serge Slama, maître de conférence en droit public.

    Principale irrégularité: l'interdiction des groupements d'associations. Jusque-là, cette tâche d'assistance juridique des étrangers était confiée à un seul intervenant, la Cimade, sur l'ensemble du territoire. Afin de briser toute contestation, le ministère de l'Immigration a décidé que cette mission serait confiée à l'avenir à une multitude d'intervenants. D'où une division de la France en huit lots, et l'interdiction, pour deux associations, d'intervenir dans le même centre de rétention. Problème: «l'appel d'offres l'interdit, alors que la loi l'autorise», affirme Serge Slama.

     

    http://www.liberation.fr/societe/0101124285-hortefeux-deboute


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    Des militaires marocains ont   "abandonné", en septembre dernier, des groupes de migrants africains dans une zone de désert minée, entre le Sahara occidental et la Mauritanie, a indiqué hier l'ONG espagnole Medicos del Mundo.

    "Les militaires marocains emmènent les migrants maliens et sénégalais,  qui sont les plus nombreux, à Dakhla (territoire du Sahara occidental, sous  occupation marocaine) pour qu'ils soient rapatriés en avion. Mais ils abandonnent  les migrants d'autres nationalités, en plus petit nombre, dans cette zone désertique  minée", a déclaré Beatriz Relinque, coordinatrice de l'ONG en Mauritanie.

     

    http://www.elmoudjahid.com/accueil/monde/17186.html


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    Le 16 octobre, nous dirons tous « Non à EDVIGE »

     

    À Paris comme dans toutes les régions de France, citoyens et élus diront « Non à EDVIGE » au cours de rassemblements organisés par le Collectif national et par un nombre croissant de Collectifs locaux.

    Le Collectif a pu avoir connaissance de l'ensemble des documents transmis à <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la CNIL">la CNIL</st1:PersonName> pour avis par le gouvernement. Un projet de texte portant retrait du décret EDVIGE en fait bien partie, malgré les petites cachotteries mesquines du ministère de l'Intérieur qui n'avait transmis sciemment qu'une partie des documents aux organisations syndicales membres du Collectif.

    Cette nouvelle version est le résultat de la première vague d'une formidable mobilisation citoyenne. Cette mobilisation va se poursuivre et se manifester avec force le 16 octobre pour dire « Non à EDVIGE », parce que la version 2.0 n'est pas plus acceptable que la version 1.0.

    Plusieurs aspects importants et tout aussi dangereux demeurent dans la version 2.0.

    Deux finalités très différentes sont toujours amalgamées : enquêtes administratives et suspicion de risques pour la sécurité publique. Par ailleurs rien n'indique que le fichage départemental des « personnalités » sera dénué de tout danger puisqu'aucun texte n'est encore paru à ce sujet.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    http://www.ldh-france.org/actu_derniereheure.cfm?idactu=1798


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